Il aura enchanté les courts pendant plus de deux décennies, fasciné par son revers, et conquit le cœur des Français. Cette année, Richard Gasquet, tirera sa révérence après une carrière magistrale. Il revient une nouvelle fois concourir au BNP Paribas Primrose mais aussi en tant que parrain. Un rôle symbolique, pour celui qui a marqué de son empreinte le tournoi bordelais... et toute une génération.
Vous avez annoncé votre départ des terrains cette année au terme d’une carrière impressionnante, avec plus de 1000 matchs disputés sur le circuit ATP. Quel a été, selon vous, le moment décisif de votre carrière ?
De nombreux matchs m’ont marqués, mais ma victoire contre Roger Federer, à Monte Carlo en 2005, est sans doute la plus importante. Il était numéro 1 mondial, avait déjà remporté 4 Grands Chelems, j’avais tout juste 19 ans... C’est une victoire importante qui m’a fait changer de dimension et passer à un autre niveau, c’est certain.
Vous avez été repéré très tôt, vous remportez Roland-Garros Junior en 2002 et intégré
le circuit ATP à 16 ans. Comment avez-vous réussi à maintenir un tel niveau de performance toutes ces années ?
La clef, c’est la passion ! J’ai toujours eu l’envie de progresser, de rester dans les meilleurs mondiaux. Le tennis a toujours été une priorité. Il faut s’entraîner, remporter des matchs, aimer jouer, voyager... J’ai la chance de pouvoir finir ma carrière tard, à 39 ans, donc je profite au maximum.
Vous avez remporté le BNP Paribas Primrose en 2010, quel souvenir gardez-vous de votre de votre victoire ?
Chaque victoire laisse une marque, c’est indéniable. J’ai donc de très bons souvenirs de cette finale mais aussi de toutes mes autres participations. Le BNP Paribas Primrose est très bien organisé, on y est bien accueilli, le public répond toujours présent pour nous soutenir... J’aime jouer en France, j’aime jouer dans des clubs qui ont une histoire et j’aime participé à la construction de cette histoire.
En tant que parrain, quel message souhaitez transmettre aux jeunes joueurs qui rêvent de suivre vos pas ?
Il faut tout donner. Il faut être passionné, travailler mais surtout se faire plaisir dans le tennis, même si parfois c’est difficile. Il y a beaucoup de concurrence certes, mais c’est un sport magnifique avec de belles valeurs et ça vaut le coup de s’y mettre à 100 %.
Tout au long de votre carrière, vous avez vu de jeunes talents émerger, des joueurs s’imposer et créer l’exploit. Quel regard portez-vous sur le tennis aujourd’hui, sur son évolution et sur les talents qui émergent ?
J’ai eu la chance de jouer contre les 3 meilleurs joueurs de l’histoire : Federer / Nadal / Djokovic... Mais la relève est là avec des joueurs comme Carlos Alcaraz et Jannik Sinner, à voir s’ils réussissent à surpasser ces trois autres qui étaient tout de même phénoménaux. Il y a également plusieurs Français qui jouent très bien : Arthur Fils, Giovanni Mpetshi Perricard, Ugo Humbert et d’autres, qui sont capables de remporter un Grand Chelem, de gagner des Coupes Davis, d’entrer dans le top 10... Ils ont tout pour !
